Fabien Hyon ténor
Claire Luquiens flûte et piccolo
Clément Caratini clarinettes
Elisa Huteau violoncelle
Ezequiel Spucches piano et direction musicale
Parmi les nombreuses manières d'associer la musique à la parole, le sprechgesang (chanté-parlé en allemand) occupe une place tout à fait particulière. C'est en utilisant cette technique vocale que le compositeur viennois Arnold Schönberg compose, en 1915, une pièce qui marquera un tournant dans l'histoire de la musique : le Pierrot lunaire, mélodrame pour voix et quintette sur des poèmes de l'écrivain belge Albert Giraud, traduits en allemand par Otto Erich von Hartleben.
Le récit est confié au ténor Fabien Hyon. Entre songe et rituels, la mise en scène épurée d’Alexia Guiomar nous interroge : qui parle, qui voit, qui convoque ? Une traversée de nuit, portée par ce premier vers du Pierrot lunaire d’Albert Giraud : “Je rêve un théâtre de chambre”.
L’Ensemble ALMAVIVA associe pour ce concert le Pierrot lunaire au Lunario sentimental du compositeur argentin Gerardo Gandini, trio pour violon, violoncelle et piano, qui utilise “sans autorisation” (selon les mots ironiques de Gandini dans sa dédicace) certains matériaux musicaux du Pierrot de Schönberg.